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« Quelques pas sur le chemin du Kung-fu ». Une page de l'Histoire des arts martiaux.

Genre: Essai documentaire

Durée: 23′

Année 2015

En français, sous-titres anglais et russes.

En 2015 j’ai réalisé un documentaire sur le développement des arts martiaux en Europe. J’y raconte l’Histoire de ces pionniers qui ont porté le kung-fu français à sa dimension internationale. Bien sûr, on pourrait parler d’autres écoles et styles, d’autres personnes et évènements, mais j’ai évoqué ce qui m’a touché, ces gens que j’ai rencontrés, comme je l’ai compris, vécu et ressenti. Cette vidéo parle de nos contemporains qui ont montré par leur propre exemple que l’Histoire d’un pays est faite par des gens « simples ». Ce n’est pas un film sur le sport mais sur une position de vie, sur des exemples personnels.

La création de cette vidéo s’est étalée sur plusieurs mois parce que j’ai tout appris sur le tas : écrire le script, filmer, enregistrer la voix-off, exécuter le montage. Ce projet était important pour moi. Je voulais exprimer mon respect pour ces personnes que je connaissais, et ma gratitude pour le pays dans lequel je vis maintenant.

Au début des années 1970, les personnages du film avaient 15 – 20 ans. Et comme les jeunes d’aujourd’hui, ils vivaient à une époque de changement radical de la société, où il fallait choisir sa voie. La société de consommation tendait à devenir le style de vie du monde occidental. Mais la jeunesse recherchait ses propres valeurs et ses héros. L’acteur Bruce Lee, virtuose du kung-fu, devenait pour la jeunesse une icône de l’anti-culture. Des milliers de jeunes gens voulaient lui ressembler. Alors que pour lui, le plus important était de rester soi-même.

Le personnage principal du film, Dan Schwartz, après avoir pratiqué la boxe, le judo, le karaté, est devenu l’un des premiers pratiquants européens de Kung-Fu Wushu. À ses risques et périls, il se rend en Asie pour découvrir la maîtrise technique parfaite et acquérir l’art le plus difficile, l’art d’être soi-même, de découvrir son propre chemin. A Taiwan, il se retrouve à l’école du légendaire maître de l’Ip Man, dans laquelle Bruce Lee a étudié.

En 1978, un bouleversement se produit au Championnat du monde de kung-fu full-contact. Le premier français vient y participer ! C’est Dan Schwartz. Personne alors ne parlait de MMA, de l’UFC, des arts martiaux mixtes, des combats sans règles, car à l’époque, grâce aux films de Bruce Lee, on ne parlait que du Kung-Fu Wushu. Mais c’était des combats avec très peu de restrictions. Dan Schwarz revient en France avec des trophées et ouvre son école pour que l’Europe connaisse les arts martiaux orientaux autrement que par des films. A cette époque, beaucoup de jeunes viennent s’inscrire à son club à Paris. Certains deviendront ses compagnons d’armes.

En 1983, encore enfant, je suis arrivé de l’URSS en France, en tant que touriste. Et l’une des premières choses que j’ai faites, aller au cinéma voir un film avec Bruce Lee et Chuck Norris. Bruce Lee a incarné pour moi l’homme libre, sage, capable de se surpasser.

La même année, les héros de mon film sont allés à Taiwan. Dan repart encore en Asie, mais cette fois comme capitaine de l’équipe de France, au Championnat du monde. Et il y va à ses frais. À l’époque, il n’y avait pas d’Internet, d’iPhones, d’Europe unie, de mondialisation. Les frontières séparaient plus les pays qu’aujourd’hui. La Chine était encore fermée aux étrangers, alors ils ne pouvaient que rêver visiter le légendaire monastère de Shaolin. Les vrais maîtres de Kung Fu étaient rares, la révolution Culturelle interdisait les arts martiaux en Chine. Des coups lâches, des tricheries minables, l’absence de règles et de protections réelles (seulement une coquille et des mitaines) – tout était contre les français. Et vu le grand nombre de blessures pendant ces combats, les règles du championnat seront modifiées en quelques années et les combats seront moins violents. Malgré toutes ces difficultés, les gars ont gagné le pari ! Cette équipe légendaire a pris la médaille de bronze, et l’un d’eux est devenu champion du monde.

Cette vidéo est l’occasion unique de partager ses souvenirs et de découvrir ce qui les a aidés à s’inscrire dans l’Histoire du sport français et à transmettre aux jeunes ce qu’ils ont appris.

Je ne vous cache pas que Dan Schwartz m’a critiqué après avoir vu cette vidéo. Il m’a tancé : « Pourquoi n’as-tu pas laissé plus de ce que j’ai dit sur la philosophie du Kung fu pour le présenter de manière plus profonde ? » J’ai répondu que la meilleure philosophie est celle incarnée dans les actes, et que sa vie en est un des meilleurs exemples. Il me semble que toute philosophie est exprimée principalement dans la vie réelle, et j’ai essayé de parler de gens qui ont réussi à exprimer leurs croyances par l’action. Je suis fier d’être leur contemporain et de les connaître.

Dans ce documentaire sont présentées : des photos et des interviews, des affiches introuvables, et des images vidéo d’archives privées, notamment des séquences rares de la Coupe du monde de 1983.

Street Art

Mo2 est un artiste incroyable. Je l’ai rencontré par hasard quand il était en train d’installer son œuvre dans la rue. Pourquoi j’aime « l’art moderne », peu importe la réserve avec laquelle il est perçu parfois, c’est parce qu’il ne connait pas de limite dans l’expérimentation. Mo2 place ses installations sur la grille de ventilation du métro. Pendant plus d’une semaine il fait des centaines, voire des milliers, de petites hélices multicolores. Ensuite, il compose avec ces hélices des peintures sur les grilles de ventilation du métro. Le vent fait tourner les hélices et l’image prend vie. Je vous présente son œuvre cinétique d’après le célèbre tableau de Vermeer  » La Jeune Fille à la perle ».

Art performance

Ils sont totalement différents, mais ils se comprennent très bien. Car ils ont une passion en commun: l’art. En les voyant faire leur performance-méditation, je pense que l’art nous donne la possibilité de dépasser les limites des mots, des genres, des idées…